Francis Poulenc est le personnage central de la biographie La Vierge Noire et le Voyou, publiée aux éditions Des Auteurs des Livres. C’est un texte de 166 pages, qui raconte la vie palpitante de cet artiste français de renom. Francis Poulenc était un compositeur prolifique du 20e siècle. En outre, sa musique a été largement influencée par les mouvements de l’époque, mais il a aussi développé sa propre voix unique. Il était particulièrement réputé pour ses pièces pour piano, ses mélodies vocales, ses ballets et ses opéras. Poulenc est né à la capitale et a commencé à étudier la musique dès son plus jeune âge. D’ailleurs, il s’est fortement inspiré de Claude Debussy, dont le nom est mentionné dans le roman de Xavier-Marie Garcette. Dans les années 1920, Poulenc a été membre fondateur du groupe Les Six, connu pour sa musique néoclassique et ses pièces écrites dans un style léger et divertissant.
Par ailleurs, Poulenc a été reconnu pour son grand succès à la fois auprès du public et des critiques.
Sa musique était variée et unique, allant des pièces classiques de salon, aux œuvres d’opéra et de ballet, et même à des chants chrétiens et des partitions religieuses. Poulenc a également travaillé sur des pièces pour le théâtre, bande originale de film et des concerts. Cette impressionnante carrière ne l’empêche pourtant pas de cultiver un profond mal-être. En cause, une soif d’ambition qui n’est jamais pleinement étanchée et un décalage avec le monde. Comme d’autres artistes torturés et incompris, Poulenc est souvent victime de ses propres émotions et sentiments. Lorsqu’il s’éprend de ses amants, il les fait fuir, parce qu’il est parfois trop passionné.
Dans le roman de Xavier-Marie Garcette, l’on constate aisément à quel point sa vie était riche et variée.
D’ailleurs, ses pièces reflètent sa personnalité et sa manière de vivre. Il a été particulièrement proche de Jean Cocteau et Paul Eluard, qui étaient tous les deux des poètes francophones importants. En effet, il a aidé Cocteau à écrire le livret de son opéra « Les Mariés de la tour Eiffel » et il a présenté une pièce intitulée « La Belle et la Bête » en l’honneur de Cocteau. Poulenc a également travaillé avec Eluard sur un certain nombre de pièces, dont « Les Animaux Modèles » et « La Voix humaine ».
Dans les années 30, Poulenc a écrit un choral qui rend hommage à la Vierge noire de Rocamadour. La Vierge Noire était un objet de vénération pour Poulenc et pour beaucoup d’autres catholiques pratiquants. Ce qui est souvent pointé du doigt comme incompatible avec ses mœurs, dont son amour pour les hommes.
Mais Poulenc était profondément attaché à la Vierge Noire de Rocamadour…
En réalité, cette statue de la Vierge Marie se trouve toujours dans l’église Notre-Dame de Rocamadour en France. Poulenc écrit plusieurs pièces de musique à l’honneur de la Vierge Noire, dont une série d’œuvres appelée « Sept méditations liturgiques », où il réinterprète les offices pour la fête de la Vierge Noire. Il dédia aussi plusieurs autres pièces à la Vierge Noire, dont la célèbre « Sept répons pour la Vierge Noire », qui est souvent jouée lors de concerts de musique classique.
L’artiste a également fait plusieurs pèlerinages à Rocamadour, et a démontré sa profonde admiration pour la Vierge Noire.
L’homme était touché par la beauté de la statue, et exprime à quel point il se sent transcendé, heureux lorsqu’il médite à ses pieds. L’œuvre de Xavier-Marie Garcette met particulièrement bien en lumière ce lien inexplicable, qui dépasse la raison et la rationalité… Mais cette célébration et ce bien-être ne durent pas. Aussitôt parti de Rocamadour, Poulenc retombe dans sa mélancolie et sa tristesse. Pour lui, il apparaît comme très conflictuel, le fait d’être à la fois fervent catholique et homosexuel.
En définitive, La Vierge Noire et le Voyou de Xavier-Marie Garcette est un travail complet et passionnant…
Ce texte balaie l’existence incroyable d’un homme au destin d’exception. Le lecteur ne s’ennuie pas une seconde, souhaitant en apprendre toujours plus sur ce musicien éclairé par la grâce d’une statue de Marie. Avec une plume précise, poétique, lyrique et suffisante, l’auteur plonge aisément son lectorat dans un autre pan de l’Histoire. De ce fait, l’immersion est réussie, avec des dialogues rédigés dans un langage soutenu, crédible pour la classe sociale de ces personnages qui semblent très authentiques. En puisant dans ses recherches et ses connaissances, Xavier-Marie Garcette présente un ouvrage aux multiples facettes, qui laisse une grande place à la sensibilité de son sujet. Ainsi, l’artiste-musicien en ressort plus humain et le lecteur a l’impression de le connaître davantage. Comme si, lors de cette découverte en profondeur, le lecteur s’était lui aussi approché du musicien, devenant un genre de confident.
D’autres livres :
Le Royaume de Séraphin de Mélodie Ducoeur publiée par Stéphanie Eischorn en octobre 2022